Mauvais plans au Portugal

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Voir : Effets positifs en 2004.

RESTAURATION : MAUVAISES HABITUDES

Restauration : Les "Couverts" : Une vraie plaie à bannir d'office !

J'ai testé pour vous.Très mauvais point pour une fâcheuse habitude suivie par beaucoup de restaurateurs au Portugal.

Cette pratique est carrément agaçante et devient même insupportable.

J'ai à maintes reprises malheureusement pu constater la réalité sur place.

Tout d'abord...

Il faut savoir que la plupart des restaurants font figurer dans l'addition une "taxe traditionnelle" présentée de façon amalgamée sous le libellé de "pain, beurre, olives, etc".

On paie donc le pain ainsi que l'utilisation de la fourchette et du couteau ! Rassurez-vous, l'utilisation du porte-manteau, de la table et du siège n'est pas facturée, et on peut donc manger attablés et assis en toute quiétude.

Dans ce prix anormalement amalgamé il reste néanmoins à définir la part qui revient à chacun des éléments taxés. On peut en toute logique souhaiter manger du pain et pas de beurre ni olives. Comment définir alors le prorata du montant de la "taxe" en question ?

C'est comme si en buvant un café dans un bar, on vous faisait payer un supplément comprenant la location de la tasse et le sucre.

Légalement, il semblerait que vendre ainsi un "package" incluant du pain, du beurre et autres "gadgets" inutiles, serait illégal. En toute logique, il parait légitime de désirer manger du pain sans être obligé de payer d'autres denrées non désirées. Cela semble sans nul doute assimilé à de la vente forcée, et la répression des fraudes portugaise devrait se pencher avec sérieux sur la question, d'autant plus que le principe est généralisé au Portugal.

Même si cet aspect n'est pas à négliger, nous pourrions le renvoyer au registre des "traditions" somme toute symboliques, curieuses voire amusantes, si le phénomène n'était pas amplifié par une habitude moins sympathique... Les couverts !

 

L'invasion de "couverts" et autres amuse-gueules...

Beaucoup de restaurateurs portugais ont la fâcheuse habitude dès qu'un client s'installe, de lui apporter avant toute chose ce qu'ils appellent "le couvert". Il s'agit d'amuses-gueules, pré-entrées, etc...

Parfois, cela se résume à quelques olives, du beurre, des pâtés de sardine et autres mini-fromages. Mais cela peut revêtir des formes beaucoup plus élaborées, incluant des pâtés, des fromages locaux, de la charcuterie, etc... Parfois on peut même assister au déploiement de toute l'artillerie des spécialités régionales.

Ceci permet aux restaurateurs d'alourdir un peu l'addition en comptant sur le fait qu'avant le début du repas, le client va se ruer sur ces appâts qui défient par ailleurs la notion la plus élémentaire de la diététique équilibrée. Mais tout dépend de la façon de faire, et en l'occurrence, la façon dont cela est pratiqué manque de logique, de tact commercial, et de professionnalisme.

Attention : En principe, dès que vous goûtez, vous payez ! N'allez donc pas prendre une olive "pour voir", car vous devriez régler toute l'assiette d'olives. Et qui plus est, la facturation se fera sur la base du nombre de personnes à table !

La plupart du temps, pour une seule olive happée au vol, si vous êtes 4 personnes à table, on vous facturera 4 couverts, ce qui est bien entendu totalement anormal et que l'on ne doit en aucun cas accepter.

Agaçant...

Les conséquences : Afin de bien vous laisser le temps de succomber à la tentation et de vous jeter sur ces pièges, le garçon attend généralement un bon moment pour venir prendre la commande. Ce qui est parfaitement anormal, car vous êtes venus là pour faire un repas librement choisi, et non pour servir de cobaye à la tactique commerciale du restaurateur.

De plus, en venant au restaurant on a généralement faim.. On n'a donc nulle envie d'attendre contre son gré que le garçon ne vienne prendre la commande, qu'après qu'il ait daigné constater que l'on n'a pas du tout l'intention de perdre le bénéfice du footing du matin, en se jetant comme des goinfres sur ces appâts graisseux.

Solution : refuser d'emblée. Cela évitera ainsi une attente longue et inutile !

Le systématisme : Si on ne refuse pas dès le départ, la table se retrouve vite envahie par ces "douces tentations", qui souvent accaparent une bonne superficie de la table pendant tout le repas, induisant une perte inutile d'espace et de commodité.
Solution : refuser dès le départ. Cela permettra ainsi d'avoir beaucoup plus de place sur la table, et d'être plus à l'aise.

Grise mine, mauvais climat : En cas de refus, certains restaurateurs font carrément grise mine, et vous prennent alors la commande avec un visage qui en dit long sur ce qu'ils pensent de vous. Or, c'est déjà réellement agaçant pour vous d'avoir systématiquement a refuser, pour ne pas avoir de plus, à supporter un sentiment de malaise.
Solution : quitter le restaurant et s'en aller vers des cieux plus accueillants.

L'obligation tacite : La plupart du temps le restaurateur ne vous demande pas votre avis. Il envahit la table, et considère donc que vous acceptez tacitement. C'est un manque de courtoisie flagrant, qui peut d'ailleurs être assimilé à de la vente forcée.
Solution : Ne pas hésiter à dire non dès le départ.

Les "erreurs" : Souvent, que vous les goûtiez ou pas, ces "produits" que vous n'avez pas commandés figurent pourtant néanmoins sur l'addition. On attribuera alors l'erreur au fait que vous n'ayez pas fait retirer les amuse-gueules de la table, et on a donc supposé tacitement que vous les avez goûtés !

Note : tant qu'à faire, le couvert non consommé et inclus dans l'addition "par erreur", est bien sûr facturé pour chaque personne de la table. Ce qui induit vite un surplus conséquent.

Outre la gêne que cela induit d'avoir à contester et à se justifier, c'est extrêmement agaçant d'avoir a rappeler le garçon afin de faire rectifier "l'erreur'", c'est une perte de temps, et on repart avec une mauvaise impression, non pas forcément pour la somme que "l'erreur" représente, mais pour le principe d'être sans cesse pris pour ...
Solution : refuser d'emblée. Ainsi il n'y aura aucun doute possible.

Le manque de clarté : Souvent, le prix de ces "couverts" manque a l'évidence de visibilité sur le menu, et parfois même, au défi de la loi, le prix n'y figure qu'en partie, ou carrément pas du tout ! Or, souvent, les surprises sont de taille. En effet, il m'est arrivé, de voir l'addition quasi-doublée, par le fait d'avoir succombé à deux mini-saucisses grillées. Véritable !

L'amalgame : Souvent, dans l'addition, on va amalgamer la fameuse "taxe traditionnelle" (pain + beurre), avec les amuse-gueules, en englobant le tout sous une rubrique, ce qui fait que l'addition est incompréhensible.

Solution : faire décortiquer l'addition. Le libellé "couvert" doit avoir un prix clairement stipulé et détaillé sur la carte. Si vous n'avez pas consommé d'amuse-gueules, le tarif facturé des plats consommés doit donc correspondre exactement au prix indiqué sur la carte. Si le prix est supérieur, c'est que l'on essaye d'englober insidieusement sous le libellé "couvert", ou "divers", des produits que vous n'avez pas consommés.

Du vécu :

 La mauvaise foi !Un restaurateur que j'avais appelé afin de faire rectifier sur l'addition les fameux produits que je n'avais pas consommé et encore moins commandés, me rétorqua effrontément que j'étais obligé de les régler sous prétexte que je ne les avais pas refusés lors de la mise sur la table, et qu'il y étaient restés durant le repas. - (Vous avez dit pigeon ?)

Avec un sourire qui en disait long sur l'état d'esprit dans lequel sa réponse m'avait mis, je lui ai rétorqué qu'il était libre de déposer sur ma table un kilo de foie gras, cinquante tranches de saumon fumé, et trois magnums de champagne si cela lui chantait, mais, qu'en ce qui me concernait, il était clair que je ne réglerais que les produits commandés et consommés !

Comme son esprit semblait être moins ouvert que sa manifeste volonté d'arnaquer, une menace d'appel immédiat de la police, ainsi qu'un contact à la répression des fraudes, le fit de suite retrouver une vision cohérente des principes basiques du commerce.

"Et un restaurant rayé définitivement de mon agenda !"

Note : En cas de besoin, n'oubliez pas de composer le 112 à partir d'un portable, et demander à être mis en relation avec la police locale.

En résumé

Quand on se rend souvent au restaurant, et ceci, pendant toute la durée d'un séjour, il est réellement fatiguant et agaçant d'avoir ainsi systématiquement a refuser chaque jour, à chaque repas, et à devoir vérifier les additions et à les faire souvent rectifier.

Ces mauvaises habitudes doivent cesser.

Refuser d'entrée les "couverts" !

L'unanimité des refus contribuera ainsi peu à peu, à faire cesser ces habitudes agaçantes. Vous éviterez ainsi attentes, erreurs, confusions et énervements.

Et si le garçon à l'issue de ce refus, se met a arborer une tête moins sympathique, quittez le restaurant, et allez ailleurs en quête d'un restaurateur plus professionnel et davantage respectueux des clients. On se rend au restaurant aussi pour passer un bon moment, et non pour y être mal a l'aise ! Que les restaurateurs qui n'ont pas compris cela, changent de métier !

Certains restaurateurs y trouvent peut-être leur compte, mais ce fait commence a être de plus en plus relaté et mal perçu. Cela risque à terme, de faire du tort à l'ensemble de la restauration, et par incidence, à l'image du tourisme au portugal. Les restaurateurs se doivent de faire preuve d'un peu plus de professionnalisme sur ce point, et d'arrêter ces pratiques aussi anormales, qu'agaçantes.

Un client va au restaurant pour passer un moment agréable, commander ce qui lui plait, quand il en a envie, et non pas pour se voir forcé de consommer des produits aussi peu désirés que anti-diététiques !

Les VRAIS restaurateurs

Tout bon professionnel qui se respecte, connaît les règles de son métier. Il ne sentira donc pas concerné par cette mise en garde. Il n'inondera pas inutilement votre table d'emblée sans respecter vos souhaits. Et ceci, qu'il s'agisse d'une petite tasca de quartier, ou d'un restaurant gastronomique de renom.

Il saura juste avant la commande, avec un sourire "brite" travaillé des heures durant, et d'une voix suave et de bon conseil, vous demander au préalable si par hasard vous souhaiteriez goûter aux fameuses spécialités locales dont il est un fervent défenseur, et qu'il est fier de faire goûter aux visiteurs, afin qu'ils se délectent des saveurs des produits qui représentent dignement la gastronomie ô combien succulente de sa région...

Dans ces conditions comment refuser ? Comment pourrions-nous décliner cette aimable invitation ? Prendrions-nous le risque de manquer cette occasion motivante de parfaire notre connaissance des saveurs et des goûts subtils de la gastronomie locale ? Moi, je succombe ! :)

Quant aux autres, les mauvais professionnels, leur avis importe peu, car de par leur comportement ils portent préjudice à la profession et au tourisme portugais. S'ils se sentent visés par ces mises en gardes, c'est parceque justement, elles sont fondées.

Incidences insoupçonnées pour le Portugal

Si ce mauvais plan figure dans Portugalmania et fait l'objet d'un commentaire aussi important, c'est non seulement afin de mettre en garde les visiteurs contre cette pratique, mais c'est aussi parce que je considère cette habitude inadmissible, et je suis loin d'être le seul...

Mais c'est aussi du à une remarque qui m'a été clairement stipulée par une personne qui se serait bien rendue cette année en vacances au Portugal qu'elle a déjà visité il y a quelques années, mais qui ne souhaite clairement pas y retourner, uniquement parce que, se rendant midi et soir au restaurant, cette pratique des "couverts" et ses incidences énervantes, l'ont irritée au plus haut point, et lui ont fait finalement passer un mauvais séjour, car répétées tous les midis et tous les soirs pendant quinze jours.

Etant donné qu'elle cherche à demeurer en paix avec ses nerfs pendant ses vacances, elle a donc choisi un autre cap. Pas de Portugal !

Comme quoi...

- Il m'est paru totalement anormal qu'un pays puisse ainsi perdre des touristes pour des raisons aussi idiotes, d'autant plus, qu'étant tributaire moi-même des restaurants à tous les repas lors de vacances passées au Portugal, il m'est arrivé d'avoir exactement la même réaction.

Il convient toutefois de savoir qu'heureusement, tous les restaurateurs portugais n'appliquent pas ces méthodes, et Portugalmania encourage vivement à choisir les restaurants dirigés et tenus par des gens qui pratiquent leur métier avec professionnalisme, bonheur et passion.

Mais si le Portugal vient ainsi à perdre des touristes pour des raisons de ce genre, qui ne seront d'ailleurs jamais stipulées dans aucune analyse, il est presque du devoir de Portugalmania, de mettre l'accent sur ce point, afin de contribuer activement à faire en sorte que cela cesse.

 

Mario Pontifice septembre 2002


Cette année 2004, m'étant rendu au Portugal, il a été agréablement surprenant de constater que le problème des fameux "couverts" objet de cet article, commençait à être pris en compte.

Cet article de Portugalmania date du milieu de l'année 2002. Il a été lu à cette date (septembre 2004) par plus de 350 mille personnes différentes s'étant probablement rendues pour la plupart au Portugal. (L'incidence directe de l'article est estimée à environ 830 / 870 mille personnes d'origine francophone ou portugaise et concernées par le Portugal).

Le problème a été pris en compte par l'ICEP, (tourisme portugais), qui, dans le cadre d'une campagne télévisée (été 2003) dirigée notamment aux professionnels, a conçu un spot  dédié aux "couverts".

Beaucoup de professionnels de la restauration semblent désormais avoir pris conscience du tort qu'ils se créent à eux-mêmes, et des incidences négatives que leur comportement peut avoir.

Que Portugalmania et vous-mêmes soyons à l'origine de ces mesures et de la prise de conscience ou pas, l'important est qu'il est désormais facile de se rendre compte sur place que les mentalités sur ce plan ont commencé à évoluer, même s'il reste encore du chemin à parcourir.

Le nombre de restaurants pratiquant encore le fameux couvert d'office est nettement en régression. Beaucoup de restaurateurs (estimation de 60%) demandent en effet, si on désire ou pas "un couvert".

Cependant, j'ai encore du à deux reprises faire rectifier une addition incluant la facturation de couverts, par "erreur", ce qui est inadmissible et grave.

Continuons à refuser les couverts servis d'office afin d'en finir une fois pour toutes avec cette fâcheuse tendance. 

 

Mario Pontifice - Portugalmania - le 10 septembre 2004



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