Lettre ouverte au Premier Ministre portugais

Lettre ouverte au premier ministre portugais

incedies au portugalMonsieur le premier ministre Pedro Santana Lopes,
 
A peine aviez-vous pris vos fonctions, que le Portugal reflétait déjà ses insupportables images de désolation habituelle. Je fais bien sûr allusion aux nombreux incendies qui ravagent le pays.
 
Comme chaque année, la lueur des flammes renvoie aux portugais mais aussi au monde, l'évidence aussi torride que cruelle, de l'état anormal de ses surfaces nationales boisées, du manque de protection de ses parcs naturels, et de la flagrante carence d'entretien de la plupart des parcelles boisées appartenant à des propriétaires privés.
 
Vous le savez, le Portugal se consume. Il fait partie des détenteurs de records des pays brûlant chaque année le plus grand pourcentage de sa superficie.
 
Les flammes réduisent à néant les nombreux poumons du pays, causant d'irrémédiables désastres écologiques. Il est inconcevable d'assister année après année à la dégradation du Portugal, faisant preuve d'impuissance, et se cantonnant à miser impassiblement sur des moyens curatifs à l'efficacité relative.
 
Outre les intolérables drames humains et leurs conséquences, les incidences économiques de ces catastrophes sont incalculables. Même si on tente d'en évaluer l'impact palpable après coup, on ne mesure pas toute l'ampleur des répercussions de tous ordres, présentes et à venir (impact négatif sur le tourisme, incidences indirectes sur certains secteurs de l'économie, répercussions néfastes sur le plan écologique, incidences sur la santé du fait de la pollution des terrains, dédommagements supportés par l'état, etc...)
 
Ni vous ni vos prédécesseurs n'êtes directement fautifs de ces calamités. Néanmoins, comme chaque chef de gouvernement passé et futur, vous êtes moralement et inévitablement considéré comme responsable de l'absence de mesures adéquates, ou de l'inefficacité des mesures entreprises.
 
Si le Portugal se réduit en cendres depuis plus d'une vingtaine d'années, ce n'est pas du qu'à la fatalité ou aux caprices du climat. Si on ne peut empêcher la nature de s'auto-détruire en partie, on peut néanmoins amoindrir le nombre et l'ampleur de ces destructions naturelles.
 
Par ailleurs, un pays se doit de se protéger efficacement contre les conséquences des nombreux foyers générés intentionnellement. Les pyromanes ont toujours existé et existeront probablement toujours. Mais il est anormal qu'un pays soit même en partie, à la merci de la folie passagère de quelques humains irresponsables ou intéressés.
 
Des mesures sérieuses, réfléchies, immédiates et profondes devraient faire partie des priorités absolues de tout gouvernement, afin de réduire l'ampleur de ces catastrophes une fois pour toutes.
 
Or une vraie solution semble exister. Je suis en tout cas intimement persuadé d'en détenir les contours, qui ne demandent qu'à être affinés avec votre aide. Le fait que cette lettre ouverte soit éditée sur Portugalmania, et donc accessible à tout un chacun, devrait être pour vous un gage de sérieux à prendre en considération.
 
La solution que j'évoque sera à priori en mesure d'atténuer de façon significative l'ampleur du fléau et d'en amoindrir les conséquences, tout en assainissant le territoire. Une des nombreuses particularités de cette solution, sera également d'engendrer des conséquences économiques positives.
 
Il est parfaitement possible d'amoindrir rapidement, efficacement, et de façon durable, les incidences de ce qui est considéré comme une fatalité, et ceci sans que cela induise des efforts budgétaires trop importants pour l'état... Au contraire.
 
Si le présent d'une partie du Portugal est en jeu, son futur l'est encore davantage. Je pense que votre souhait comme le mien, ainsi que celui de millions de portugais, est de tout faire pour freiner de façon conséquente ces hémorragies aux couleurs de braise, qui déciment tout sur leur passage.
 
Quelqu'un ayant le pouvoir de le faire, se doit à un moment de stopper ce qui parait aujourd'hui irrémédiable. Serez-vous ce quelqu'un ? Vous démarquerez-vous, en marquant le Portugal et son histoire, non pas d'une empreinte à l'odeur de cendres, mais d'une signature positive que même nos enfants apprécieront ?
 
Monsieur Santana Lopes, cette lettre ouverte vous est dirigée en tant que premier Ministre du Portugal. Elle est ouverte sur le monde, mais ce n'est pas un défi, et ceci quel que soit l'ampleur de l'intervalle qui puisse séparer nos vues idéologiques respectives. Elle reflète au contraire un véritable désir d'efficacité, dénué de toute connotation politique ou partisane. C'est un appel à la sagesse, ainsi qu'à votre volonté d'homme et de dirigeant, d'apporter une fois pour toutes un remède durable contre les incendies qui ravagent perpétuellement le Portugal.
 
Par la biais de Portugalmania, dans le cas où vous viendriez à le souhaiter, après en avoir défini les modalités je me tiendrai à votre disposition pour une rencontre, afin de vous faire part de mes propositions et solutions pratiques et concrètes pouvant facilement être mises en oeuvre, afin de tenter de préserver ce qui reste encore de la beauté et du cœur de notre pays commun, le Portugal...
 
...pays que je conseille chaque jour avec la modestie de mes moyens par le biais de Portugalmania, à tout voyageur français et francophone avide d'images pittoresques, de paysages contrastés, de culture diversifiée, d'histoire riche, de gastronomie variée, de plages à la beauté renversante, d'habitants hospitaliers, et... de ciel bleu.
 
En éspérant sincèrement, autant pour le bien du Portugal que pour la tranquillité des portugais, que vous ne resterez pas insensible à cet appel, et que vous souhaiterez porter une attention à ma proposition, qui soit à la hauteur de la gravité de l'enjeu.
 
Veuillez agréer Monsieur le Premier Ministre, l'expression de mes salutations distinguées.

 

Le 3 août 2004 - Mario Pontifice

Portugalmania.com