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Le
problème de la santé
- Quel
bonheur ! En effet,
quel bonheur pour les Français,
de posséder un système
de santé parmi les
plus performants et efficaces
au monde.
- Même
si on sait qu'il convient
de toujours tirer la qualité
vers le haut, et non l'inverse,
on ne peut s'empêcher
de comparer le système
Français, à
ceux pratiqués ailleurs.
Et la conclusion vient vite.
-
- Les
systèmes de santé
et de soins dans beaucoup
d'autres pays, présentent
des lacunes, des défaillances,
voire des aberrations. Le
système Portugais
est un de ceux-là
!
-
La
santé à multiples
vitesses
- En
effet, les Portugais ne
connaissent pas le bonheur
de pouvoir choisir leur
médecin, et encore
moins de pouvoir obtenir
un autre avis. Chaque citoyen
doit en effet, en cas de
maladie, se rendre au centre
de soins auquel il est rattaché
géographiquement,
et se faire soigner par
le médecin attitré
du centre de maladie. Si
un patient décide
d'aller ailleurs, il paiera
l'intégralité
de sa poche.
- Ce
système induit donc
clairement une différence
de qualité, en fonction
de ses moyens.
-
- Sans
mettre systématiquement
en cause la compétence
des médecins attitrés
aux centres agrées,
il est en effet évident,
que, n'ayant pas le soucis
de conservation de sa clientèle,
la qualité des diagnostics,
des soins, de l'écoute,
de l'amabilité, de
la psychologie, ne peut
que se dégrader à
la longue, et parfois même,
devenir déplorable.
- Sans
compter, à la décharge
de ces médecins,
que les files d'attentes
interminables, ne laissent
pas le temps aux médecins,
de prendre le temps.
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Le
patient doit souvent avoir le
"profil bas"
- Par
ailleurs, en cas de désaccord
entre le patient et le médecin,
ou d'incompatibilité
de personnalités,
le patient est très
mal placé, car il
n'a pas vraiment le choix.
Ce qui est susceptible d'engendrer
une sorte de "pouvoir
fictif" de la part
du médecin, qui peut
ainsi, sur le plan des soins,
faire "la pluie ou
le beau temps", et
devenir une sorte de personnage
tout puissant. Ce principe
engendre inévitablement
une situation malsaine,
qui peut engendrer des dérapages
de toutes sortes.
-
- Bien
sûr qu'en cas de problème
ou désaccord grave
entre eux, le patient a
toujours la possibilité
de faire une demande de
changement de médecin,
mais au détriment
de démarches écrites,
en justifiant la volonté
de changement. De plus,
l'appréciation du
bien-fondé du changement
dépend du bon-vouloir
du responsable du centre
de santé. Cela induit
donc des démarches
et des pertes de temps.
De toute manière,
le résultat est aléatoire
et le choix est restreint,
car les médecins
attitrés aux centres
de santé sont pour
la plupart surchargés.
La
porte fermée aux malades,
mais ouverte aux abus ?
- Pourquoi
un médecin dans ces
conditions, ferait-il en
effet des efforts ? Et s'il
est de façon vague,
difficile de juger les compétences
de ces seigneurs... (pardon
), de ces soigneurs attitrés,
il est par contre aisé
de se rendre compte de leur
manque d'écoute,
de disponibilité
et de psychologie. Il suffit
pour cela, d'interroger
les victimes ... (
pardon ) les patients.
-
- Car
par ailleurs, leur position
induit souvent un
sentiment de puissance,
qui se transcrit dans leur
comportement. Sensation
flagrante de supériorité,
arrogance, manque de disponibilité,
dédain fréquent
envers les patients... Beaucoup
de médecins au Portugal
se prennent en effet souvent
pour ce qu'ils ne sont pas.
-
- Certains
médecins Portugais
attitrés, dans les
centres de soins ou les
hôpitaux, devraient
de toute évidence
venir prendre des leçons
de psychologie et d'humilité
avec leurs confrères
des hôpitaux Français,
car si leurs compétences
professionnelles ne peuvent
être remises en cause,
leur manque de psychologie
et leur sentiment déplacé
de supériorité,
sont des faiblesses évidentes
dans lesquelles ils se complaisent,
et qui amoindrissent et
relativisent, la qualité
globale de leurs prestations.
Files
d'attente, listes d'attente
- Il
est grand temps que les
nouvelles générations
prennent la relève,
et que le système
évolue. Cela commence
à venir, il suffit
aux Portugais de s'armer
de patience.
-
- Et
de la patience, il en faut
! Car il n'est pas rare
au Portugal, qu'un malade
doive attendre plusieurs
jours, voir plusieurs semaines,
pour pouvoir obtenir un
simple rendez-vous afin
de se faire soigner. Car
en effet, par manque d'organisation,
par surcharge des médecins
attitrés, par abus
de la part des patients,
qui, voyant la difficulté
du système, prennent
des rendez-vous non justifiés
par avance, qu'ils annulent
au dernier moment, contribuant
ainsi à fausser d'avantage
un système déjà
défaillant à
l'origine, quoi qu'il en
soit, la situation est aberrante,
et les délais sont
souvent humainement intolérables.
-
- Ce
cercle vicieux contribue
à s'auto-alimenter,
amplifiant le phénomène.
- Par
ailleurs, il faut savoir
que se faire soigner par
les médecins de la
caisse de maladie attitrés,
est le seul moyen pour les
portugais, de ne pas avoir
des soins onéreux.
Car, si un patient, (et
il en a le droit), se rend
dans le cabinet d'un médecin
privé, il ne percevra
aucun remboursement des
honoraires versés.
-
- De
plus, la moyenne des honoraires
des médecins "privés"
est supérieure aux
honoraires perçus
par un médecin en
France. Ce qui est un comble,
au vu de la différence
du niveau de vie !
Manque
de logique, ou logique maintenue
?
- En
outre, il est curieux de
constater, que les médecins
attitrés de la caisse
de maladie, ont parfaitement
la possibilité, d'exercer
par ailleurs, à titre
privé, dans leur
propre cabinet.
- Et
beaucoup d'entre eux ne
se privent pas de recommander
et de conseiller à
leurs patients ne
parvenant pas à obtenir
un rendez-vous au centre
de soins, de se rendre plutôt
à leur cabinet privé,
(ou à celui d'un
collègue), où,
moyennant paiement, ils
auront bien entendu, outre
un rendez-vous immédiat,
également la chance
d'obtenir une consultation
de bien meilleure qualité,
car ils feront l'objet d'une
attention et d'une qualité
d'écoute, dont ils
ne font pas toujours preuve,
en exerçant au sein
de la caisse maladie.
-
- En
toute logique, ces médecins-là
n'ont évidemment
aucun intérêt
à ce que le système
s'améliore, car ils
en tirent tous les bénéfices.
De là à penser
qu'ils font en sorte
que les consultations données
dans le cadre de la caisse
soient de piètre
qualité, et qu'ils
contribuent à entretenir
des délais d'obtention
des rendez-vous gigantesques,
ne serait que pure médisance.
Santé
et touristes : ce qui est anormal...
- Un
touriste se rendant au Portugal,
est automatiquement couvert,
à condition qu'il
ait pris soin de se munir
du formulaire E111 fourni
par la sécurité
sociale. Il bénéficie
donc en cas de besoin, des
soins, au même titre
qu'un résidant. Au
Portugal, il doit donc,
soit se diriger vers un
centre de santé (centro
de saude), soit vers le
service des urgences d'un
hôpital.
-
- Néanmoins,
il semble anormal, qu'une
personne couverte par le
régime de sécurité
sociale Française,
ne soit pas couverte dans
les mêmes conditions
qu'en France, lorsqu'elle
se rend à l'étranger,
qui plus est dans un pays
de l'UE.
- En
effet, d'après les
accords entre les différents
pays, elle bénéficie
des prestations prévues
par la législation
du pays de séjour.
Or qu'elle passe ses vacances
à l'étranger
ou en France, elle cotise
pourtant l'ensemble de l'année.
-
- Il
n'est donc pas logique qu'en
se rendant à l'étranger,
elle ne puisse pas librement
s'adresser au médecin
de son choix, en se faisant
rembourser le montant des
honoraires réglés,
au même titre que
si elle se trouvait en France.
Conclusion
- Tout
a un prix. A la décharge
du Portugal, les cotisations,
tant salariales que patronales
sur les salaires, sont de
loin inférieures
à celles prélevées
en France.
- Il
est donc logique, que dans
certains pays, la liberté
de choix de son médecin
ne soit pas possible. Et
on voit mal les salariés
et les patrons Portugais,
du jour au lendemain, se
voir prélever 10%
de cotisations supplémentaires
afin de pouvoir pallier
aux lacunes.
-
- Tout
n'est pas mauvais sur le
plan de la santé
au Portugal. La compétence
de nombreux médecins
qui font leur métier
avec passion est une réalité
quotidienne qu'il serait
stupide d'ignorer. Mais
le système global
a de mauvaises bases. Il
incombe aux politiques,
de trouver des moyens de
rendre le système
de santé Portugais
plus humain, plus efficace,
et compatible avec, non
seulement le 21e siècle,
mais aussi et surtout, avec
la dignité humaine.
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