La langue portugaise se meurt à l'étranger et notamment en France, où son enseignement est en déclin.
Demande en baisse ? Pénurie d'offres ? L'offre crée-t-elle la demande, ou la demande créé-t-elle l'offre ? "That is the question", comme aurait pu dire quelqu'un devenu célèbre sans même avoir participé à un quelconque reality show télévisé.
Cependant, on ne peut que constater la déchéance permanente de l'enseignement du portugais à l'étranger en général et en France en particulier, pays abritant pourtant une part non négligeable de la descendance des centaines de milliers d'émigrés portugais des années 60-70.
L'enseignement du portugais, tant pour des raisons de restriction budgétaires en France, que de sous-considération, ou encore par manque d'affirmation et de volonté politique réelle du Portugal, se retrouve dans un déclin non enviable dans le pays de Monsieur Poquelin.
"A force de sagesse, on peut être blâmable", disait ce dernier. Blâmables sont sans doute les accords bilatéraux entre le Portugal et les pays d'accueil sur le plan du maintien (sinon du renforcement) de l'enseignement de la langue portugaise, qui se font remarquer par leur absence ou la piètre qualité de leur suivi.
Valoriser, promouvoir et définir une stratégie efficace pour le maintien de l'enseignement du portugais à l'étranger, semblent être des notions abstraites et secondaires pour les gouvernements portugais successifs.
Pourtant la constitution portugaise (2 avril 1976) prévoit en tant que droit constitutionnel, qu'il incombe au Portugal d'assurer aux fils des émigrés portugais, l'enseignement de la langue et l'accès à la culture portugaise, ainsi que l'appui nécessaire pour rendre effectif le droit à cet enseignement. (Art 74).
Manquement flagrant au droit constitutionnel ?
D'autre part la mauvaise volonté souvent affichée par "l'environnement décideur" universitaire en France, conduit à la "mise au placard" relative des concours de portugais en France.
Négligé de toute part, l'enseignement du portugais ainsi mis à mal est-il condamné par avance ? A Chacun de juger.
Il semble toutefois dommage
que l'enseignement du portugais
soit ainsi négligé, ne serai-ce
que par le fait que le portugais
est la langue officielle
du Brésil, et que ce pays
est amené à devenir une
des premières puissances
économiques mondiales dans
les années futures. Certains
l'ont compris, et considèrent
d'ores et déjà la langue
portugaise comme une des
langues qu'il conviendra
de posséder dans son escarcelle,
et synonyme de succès.
Le
portugais est actuellement
la 3è langue la plus parlée
au monde (hors dialectes
locaux), après l'anglais
et l'espagnol.
PETITIONS
/ PORTUGAIS
1 - IMPORTANCE DU PORTUGAIS EN FRANCE
Certains jugent sur pièces, et c'est ainsi qu'un groupe d'étudiants et de professeurs ont mis en place une pétition physique circulant dans l'univers universitaire, ainsi qu'une deuxième pétition en ligne que Portugalmania a soutenu dès la première heure et a contribué à mettre en place.
Cette pétition appuie étudiants et professeurs et met l'accent sur la nécessité de valoriser l'enseignement de la langue portugaise en France, en demandant d'ores et déjà un retour à une cadence annuelle du Capes et de l'Agrégation de portugais, qui désormais n'ont plus lieu en France que de façon alternative (une année sur deux), ce qui pénalise de toute évidence les étudiants concernés.
Portugalmania appelle à signer cette pétition en ligne, mais aussi à la faire circuler par tout moyen approprié. Médias, associations, particuliers... Affirmons ensemble que la langue portugaise n'est pas une sous-langue.
En signant cette pétition on apporte une pierre à l'édifice en mettant l'accent sur l'importance que l'enseignement de la langue portugaise doit avoir, à défaut de celle qu'on semble lui attribuer.