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Fin de la crise économique au Portugal et baisse de la tva

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Avril 2008

 

 

 

 

Portugal  : fin de la crise et baisse de la tva !

 

 

 

 

 

Portugal : Finie, la crise !

josé socratesAprès des années d'austérité et de durs effets s'étant fait sentir du fait de la crise économique que le Portugal a traversé, le premier ministre portugais José Socrates a officiellement considéré que la crise au Portugal était finie !

Succès...

Se basant sur le fait que le déficit public du Portugal en 2007 est parvenu à atteindre un niveau inférieur (2,6%) au déficit initialement prévu pour 2007 (3%), José Socrates considère qu'il s'agit là d'une preuve évidente que le Portugal est désormais sorti de la longue crise qu'il a traversé.

Pour la première fois depuis 2003, le déficit public portugais se retrouve en effet sous le seuil maximal de 3% imposé par Bruxelles. Il s'agit même du niveau de déficit le plus bas jamais atteint depuis 1974 par le Portugal.

Après le court passage aux affaires de Santana Lopes et surtout le départ précipité de Josè Manuel Durao Barroso pour Bruxelles en plein millieu de son mandat, José Socrates est arrivé aux affaires au Portugal en 2005 à l'issue d'élections législatives remportées par son parti (PS).  Il a alors trouvé un pays dans un gouffre financier, croulant sous les dettes et asphyxié de toutes parts, la plupart des indicateurs économiques dans le rouge, et un déficit public au niveau catastrophique de 6,1% du PIB.

José Socrates a alors  entrepris de multiples réformes, dont certaines considérées comme de véritables révolutions, induisant un mécontentement d'une rare intensité de la part de la quasi totalité des couches de la population.

 

Mesures radicales...

Désireux de mener en parallèle une véritable guerre contre la rigidité bureaucratique et la corruption au Portugal, il a entrepris plus de 300 mesures visant à simplifier les procédures entre l'administration et les citoyens, et favorisant à ces derniers l'accès à toute information. Désormais l'administration portugaise doit faire preuve de rapidité et de transparence, et se doit de rendre des comptes.

D'entrée de jeu, Socrates a déclaré vouloir balayer la bureaucratie, améliorer la qualité de vie des citoyens, leur faire gagner du temps en simplifiant les procédures administratives, rendre l'Etat plus proche, plus accessible, moins arrogant et moins opaque, et éliminer les lourdeurs inutiles qui contribuent à freiner la croissance de l'économie portugaise.

 

Plan de redressement...

Depuis 2005, José Socrates a entrepris un plan de redressement du pays tournant autour de plusieurs axes :

- La récupération de la confiance des investisseurs et des industriels par différents biais, et rendre le Portugal plus attractif pour les investisseurs étrangers.

- La réforme complète de la santé. Sur ce plan, un vaste programme relatif à la gestion et à la modernisation des structures de santé est en cours, non sans mal et non sans heurts, mais il poursuit son chemin. Une totale mise à plat du système de santé et un assainissement ont complété le tableau, car le secteur de la santé portugais était le théâtre de beaucoup d'abus, émanant souvent notamment de professionnels de la santé qui s'auto-attribuaient parfois des privilèges abusifs.

Socrates vient d'annoncer pour la première fois un solde positif de la sécurité sociale portugaise sur 2007 de 1, 218 Milliards d'Euros.

- Faciliter la création d'entreprises. Dans le cadre d'un vaste programme appelé Simplex, il est possible depuis 2007 de créer une entreprise au Portugal en 1 heure chrono (y compris par internet pour de petites structures).

NB. Il est également possible de réserver directement une marque par internet.

- La mise en place d'un vaste plan technologique misant sur l'innovation, les nouvelles technologies, la formation et la recherche-développement.

-  La modernisation de l’administration publique, avec une réduction substantielle du nombre de fonctionnaires et une  harmonie des statuts des fonctionnaires avec ceux du privé. Ces mesures semblent d'ailleurs largement inspirer des dirigeants d'autres pays européens ;-)

Socrates a souhaité faire d'une pierre deux coups. Réduire la bureaucratie tout en taillant de façon drastique dans les dépenses de l'Etat, allant jusqu'à supprimer plus de 180 organismes administratifs jugés non justifiés ou inefficaces. Pire qu'une révolution, un véritable cataclysme, ayant comme on l'imagine entraîné des vagues colossales de mécontentements.

- La fin des entraves et obstacles bureaucratiques  freinant l'efficacité, les initiatives et les investissements et rendant parfois la vie des citoyens impossible. De nombreux chamboulements ont donc eu lieu... Des inscriptions scolaires à la santé, en passant par les procédures administratives lors de l'achat d'un bien immobilier... Des documents d'identité aux formalités pour les sociétés... L'ensemble des démarches concernant la vie quotidienne des citoyens et des entreprises ont été concernés, avec une large mise à contribution des nouvelles technologies.

Le Portugal a même été déclaré récemment avec la Grande Bretagne, comme le pays européen le plus moderne et le plus en avance sur le plan de la facilité d'accès, de traitement, et de la mise à disposition de l'information et des processus administratifs par internet.

- La consolidation des finances publiques avec un contrôle des dépenses rigoureux.

Dans cette course aux réformes profondes, José Socrates s'est inévitablement heurté à des résistances corporatistes, ainsi qu'à de multiples heurts sociaux qui ont fusé de toute part. D'après Socrates, le Portugal se devait cependant de passer par des réformes de cette ampleur et des mesures draconiennes pour se sortir du gouffre et de l'inertie dans laquelle il se trouvait depuis de nombreuses années.

 

Et plus encore...

Dans cette vague déferlante qui s'est abattue sur le Portugal depuis deux ans du fait des mesures entreprises par Socrates, d'autres aspects n'ont pas été oubliés, tels la lutte contre les inégalités, une recherche constante de l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées, ou encore la réduction des inégalités existant entre les diverses régions portugaises, ainsi que le désenclavement de certaines d'entre elles.

La condition féminine à travers des aspects sociologiques a également été abordée par la réalisation d'un référendum sur la fin de la dépénalisation de l'avortement.

La mise en place d'un plan global tendant entre autres à équiper les collectivités, les écoles, les élèves et les enseignants de matériel informatique dédié et connecté à Internet, a également fait l'objet d'attentions particulières, banalisant ainsi l'accès et l'ouverture aux nouvelles technologies par le plus grand nombre.

L'accent sur la protection des consommateurs a également été prise en considération de façon nette. De nouvelles lois ont ainsi été votées afin de tenter de réduire les abus bancaires.

L'accès à la propriété, notamment aux jeunes et aux moins bien nantis, a également été favorisé par le biais de mesures appropriées.

Cette longue liste incomplète n'en souffre pas pour autant de lacunes facilement perceptibles par les citoyens au quotidien, qui affichent volontiers et à juste titre mécontentement et insatisfaction car bien des choses restent à faire. Mais le Portugal avance manifestement à grands pas.

 

Le Portugal tiré d'affaire ?

Le très vaste chantier auquel le premier ministre portugais s'est attaqué semble avoir commencé à produire ses fruits; personne ne conteste les résultats. Et José Socrates estime que l'atteinte des objectifs a créé les conditions plus favorables pour la croissance et l'emploi, ainsi que pour l'attractivité de l'investissement extérieur.

Le Portugal serait-il enfin "tiré d'affaire" ? Dans ce contexte international incertain que l'on espère passager, et une crise de la sphère financière en mouvance, beaucoup d'analystes au Portugal jugent prématuré le "positivisme" de Socrates; certains allant jusqu'à considérer qu'en adoucissant les contours de sa politique et en positivant à outrance par anticipation, Socrates est entré dans une stratégie politicienne en commençant d'ores et déjà à préparer les prochaines élections législatives qui n'auront pourtant lieu qu'en 2009.

 

L'image de Socrates...

Les partisans de cette dernière théorie y croient d'autant plus que José Socrates est obligé de redorer son blason, vu qu'il souffre d'une très mauvaise image au Portugal. Il est souvent jugé comme arrogant et autoritaire, ne souffrant pas la moindre contestation, et créant même un climat détestable, bizarre ou suspicieux. Quand Socrates parle, il crie. Lorsqu'il fait un discours, il semble constamment s'égosiller sans raison apparente, donnant sans cesse l'impression d'avoir avalé plusieurs noyaux d'olive de travers. Cela peut porter à rire, mais s'avère à la longue réellement irritant pour son auditoire.

Le pire est que selon beaucoup de portugais, depuis l'arrivée de Socrates au pouvoir, il se serait instauré - toutes proportions gardées - une sorte de climat de peur qui rappellerait parfois sous certains aspects la dictature de laquelle le Portugal est pourtant sensé s'être libéré depuis 1974. Ainsi, on reproche entre autres à Socrates d'avoir "on œil affûté et pesant" sur les critiques à son égard ainsi que sur les médias, ce qui en démocratie s'avère intolérable.

Par ailleurs, son récent refus de soumettre la ratification du traité de Lisbonne au référendum populaire comme il l'avait pourtant promis pendant sa campagne électorale, n'a fait que ternir son image et amplifier le mécontentement de la majorité de portugais hostiles à l'adoption du dit traité par voie parlementaire, considérant Socrates comme un menteur ne tenant pas ses promesses, privant les citoyens de parole, et voulant à tout prix entraîner le Portugal malgré eux, dans une Europe technocrate, précarisante et obscure.

Si la popularité de José Socrates s'est autant ternie, cela tient de toute évidence à l'image de rigidité qu'il affiche sans retenue et qu'il a omis d'adoucir en lui donnant des contours un minimum "diplomatiques". Un  bon conseiller en communication devrait facilement parvenir à lui faire corriger ce défaut pourtant basique, mais réellement dévastateur en terme d'image.

Mais à sa décharge, cela tient - paradoxalement - aussi et probablement surtout, à une certaine forme de clairvoyance ou de courage de sa part, par le fait qu'il soit le premier politique portugais ayant réellement souhaité moderniser le pays coûte que coûte, et osé donner une telle ampleur aux mesures aussi impopulaires que sans précédent qu'il a entreprises dans un pays souffrant d'immenses lacunes, de gigantesques déficiences, et d'un manque de crédibilité en général. On ressort rarement indemne d'une aussi grande bataille.

Socrates un salaud, un fou furieux, un lucide audacieux, ou un véritable révolutionnaire positif ayant apporté au Portugal l'assise et la crédibilité dont il avait besoin ? L'avenir et l'Histoire trancheront inévitablement.

 

Baisse de la tva au Portugal !

José Socrates semble cependant si sûr des effets positifs des mesures entreprises, qu'il vient même à la stupéfaction quasi-générale, d'annoncer une baisse de la tva portugaise qui passera le 1er juillet 2008 de 21 à 20%, et ce malgré les vives critiques rencontrées lors de cette décision.

Courage, véritable foi en son travail, inconscience, coup de bluff médiatique pour faire retrouver la confiance aux portugais ? L'avenir dira si José Socrates vient de pêcher par excès d'optimisme, ou si la multitude des mesures qu'il a entreprises s'avèrent effectivement payantes et vont enfin faire sortir le Portugal du marasme dans lequel il se trouvait.

 

Constat...

Le Portugal avait un net besoin de stabilité, de consolidation de ses comptes, et de confiance. Dans la réalité rien n'est acquis car :

- Les entreprises portugaises souffrent encore d'un manque de modernisation de leur appareil de production et le niveau de productivité portugais est loin d'être optimum.

- Elles manquent de trésorerie et s'écroulent à une vitesse record, (50 mille fermetures de PME en 2007, soit le double de l'année 2006)

- Les familles portugaises sont endettées à hauteur de 128 Milliards d'Euros, soit 80% du PIB portugais (source Banque du Portugal).

- Le salaire minimum est un des plus bas d'Europe et la pauvreté ainsi que la précarisation induites par les conséquences du souffle capitaliste ultra libéral qui balaye l'Europe asseyant ses bases sur la finance et sur le virtuel , atteint aussi le Portugal de plein fouet.

- La confiance des entrepreneurs et des ménages portugais est au plus bas.

- Et la consolidation des comptes publics est encore fragile, surtout dans un contexte international tourmenté et un prix du pétrole atteignant des sommets.

 

Y croire ?

Il n'empêche que le Portugal a réellement été assaini en de nombreux points par des mesures et des réformes aussi concrètes qu'Herculéennes; que de grands travaux sont en prévision à court terme; et que le pays s'est dessiné un futur plus solide et plus propice à des lendemains qui chantent.

Comme dirait une jeune femme amoureuse en regardant son partenaire au niveau de la ceinture : "Pourvu que ça dure" !

Et espérons que les lendemains supposés chanter pour le Portugal, engendreront une chanson harmonieuse et attrayante pour une population qui jusqu'ici a joui de la curieuse réputation d'avoir les portugaises ensablées malgré elle.

 

Mario Pontifice - Portugalmania - 1 avril 2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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