Les
taxes des aéroports portugais : en baisse ?
Les taxes des aéroports portugais sont parmi les plus élevées d'Europe.
Le
niveau des taxes a été davantage mis en évidence depuis que les lois imposent
davantage de transparence aux distributeurs,
mais aussi depuis le développement croissant
des compagnies lowcost.
Quand
le voile se lève...
En effet, notamment dans le cadre d'opérations ponctuelles,
certaines compagnies à bas coût ont parfois commercialisé des billets
d'avion à des prix proches de zéro. La quasi-totalité du prix final à payer
par le public était ainsi composé essentiellement des taxes d'aéroport, ce qui
a mis l'accent sur le niveau des dites taxes, et a permis de prendre davantage conscience
du niveau élevé des taxes pratiquées par les aéroports de certains pays, dont
le Portugal. (*) (**)
Cela a d'ailleurs également permis au grand public de réaliser que le
niveau de tarifs des billets
d'avion vers le Portugal
pratiqués par les compagnies classiques - parfois
considéré comme élevé - était en partie du aux taxes aéroportuaires, ce
qui jusqu'alors n'était ni une évidence, ni notoire.
* Fin 2006, l'association portugaise "Rena" regroupant 18 compagnies
étrangères oeuvrant au Portugal et utilisant les aéroports gérés par a société
Ana, se sont plaints du manque de clarté et de transparence du système en place
relatif aux taxes aéroportuaires demandées par Ana au Portugal, ainsi que
de la quantité des types des taxes existantes. 32 types de taxes aériennes différents
sont en effet pratiqués dans les aéroports portugais, sans compter 2
autres taxes supplémentaires qui reviennent à l'INAC (Institut national d'aviation
civile).
** Curieusement, le niveau
de taxes pratiqué dans les aéroports portugais
semble être une grande inconnue, car même l'aviation de loisir
est touchée par la bizarrerie du système des
taxes appliquées. Ainsi, d'après la publication
des nouvelles taxes de trafic des aéroports
de Lisbonne, Porto et Faro, parues le 11 mai
2007, si un simple Cessna 172 (poids au décollage
1157kg) se pose à Lisbonne, il devra s'acquitter
d'une taxe (décollage/atterrissage) de 104,45
Euros. Alors qu'un jet privé Citation III (poids
décollage 9.980 kg) ne paiera qu'une taxe décollage/atterrissage)
de 43 Euros... Mystère, que la science ou le
bon sens élucideront peut-être un jour... :-)
Activités extras
"Ana aeroportos de Portugal", la société qui gère les aéroports
portugais, ne se dédie pas exclusivement à l'activité liée à l'aviation. Cette
dernière représente autour de 58% du chiffre d'affaire total de la société,
vu que l'entreprise a diversifié son activité dans des secteurs autres que celui
de l'aviation, tels la distribution, la publicité, la gestion de parcs de stationnement,
ou encore la location de véhicules.
Aller plus loin et diminuer les taxes
Tout en augmentant son savoir-faire dans des secteurs divers, Ana s'aperçoit
que l'activité extra-aviation s'avère en fait rentable, et envisage de renforcer son
développement à travers d'autres activités supplémentaires.
Ainsi, elle envisage
de se lancer dans un créneau hôtelier spécifique, consistant à construire
et gérer des hôtels aux abords des aéroports dont elle a la charge. Porto et
Faro semblent notamment visés. L'entreprise envisage également l'implantation
de centres d'affaires, et réfléchit par ailleurs au lancement d'un
terminal d'escale de croisières à Madère, voire pourquoi pas, également à Lisbonne.
* (Lisbonne devient peu
à peu une des principales escales de croisières d'Europe).
Concrètement
...
Un meilleur équilibrage des activités de la société
Ana et une amélioration logique de la rentabilité
liée à l'activité extra-aviation, permettra à Ana en contrepartie d'envisager
une baisse des taxes aéroportuaires, ce qui sera en finalité profitable aux
passagers utilisant les aéroports portugais... à qui il ne reste plus qu'à prier.
:-)
Sainte Ana, si vous nous entendez... :-)
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