
Le
Fado dans tous ses Etats
... Et pour cause;
Le Fado est désormais reconnu au niveau planétaire
en tant que Patrimoine immatériel de l'Humanité
par l'Unesco.
Ce
n'est donc plus qu'au Portugal que ce chant
lisboète a son assise et sa réputation, mais
sur le plan mondial.
Le
Fado vient en effet ce Dimanche 27 Novembre
2011 sans doute d'acquérir la dernière
lettre de noblesse qui lui manquait. La reconnaissance
officielle Mondiale. Le fado a donc à cette
date été inscrit par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Fado
Le fado
est un chant. Le fado est un style musical.
Le fado est un symbole. Mais le fado est surtout
une interprétation de l'état d'esprit d'une
personne, d'un moment ou d'un contexte.
Après
avoir été célébré avec talent par quelques fadistes
de légende, tels Maria Severa, Amalia Rodrigues,
Alfredo
Merceneiro,
ou encore Carlos do Carmo entre autres; ces
dernière années le fado s'est régénéré et a
pris un nouvel envol.
Le
fado s'est offert un voyage sans limites,
transporté par d'autres visages, d'autres teintes,
d'autres talents, et d'autres voix qui ont sculpté
le fado suivant leurs envies et leurs personnalités.
Le Fado et ses nouveaux amis
De
Misia à Ana
Moura;
de Marisa à Dulce Pontes, de Camané à Katia
Guerreiro et bien d'autres; chacun de ces nouveaux
talents a apporté au fado sa touche personnelle
sans le dénaturer, tout en préservant son
essence, et en le magnifiant par des traits
de jouvance rendant ainsi le fado éternel.
Le Fado est...
Plus
qu'un artifice, le fado est un art. Un
art personnalisé par celui qui sait l'apprivoiser
sans le dompter, car le fado est indomptable.
Libre comme l'air, têtu comme une mule et brillant
comme une étoile, le fado est un souffle de
vie immatériel, appuyé sur quelques notes et
quelques mots, transformant l'abstraction d'un
instant en moment de ferveur ou d'émotion intérieure,
ne pouvant être ressentie que par celui qui
se transforme en cible, se livre, et accepte
d'être touché.
Le
fado
vient donc être reconnu au patrimoine immatériel
de l'humanité par l'Unesco, ce qui ne change
pas son âme, mais le fait sans doute sourire,
lui qui sait nous donner la chair de poule et
parvient même parfois à nous faire pleurer.
Le
fado a été, il est, et désormais... il sera.
Mario
Pontifice - Portugalmania - 27 Novembre 2011
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