Euro
2012 : Portugal - Bosnie : 6 - 2
Le Portugal
est qualifié pour l'euro 2012
Vu que l'euro, en tant
que monnaie, décime les pays européens pris
à son piège...
...
Soyons francs! Personne ayant quelques
connaissances en football, n'imaginait que le
Portugal ne se qualifierait pas pour l'euro
2012.
La
sélection portugaise a en effet montré dans
toutes les compétitions internationales
des dix dernières années, qu'elle a largement
sa place sur le podium européen et mondial.
Son
rang dans le
ranking UEFA,
celui dans la
Fifa, sa qualité
intrinsèque, ses places répétées dans le haut
du classement des compétitions successives,
sont parlantes...
... La multitude de ses joueurs évoluant dans les
meilleures équipes européennes et dont certains,
à l'image de son capitaine Cristiano Ronaldo,
figurent parmi les meilleurs joueurs planétaires,
ne pouvaient en aucun cas laisser penser
que le Portugal serait absent de l'euro 2012.
De l'enfer vers le ciel
Souffler
n'est pas jouer. Mais un souffle nouveau semble
décidément avoir balayé les coiffures des joueurs
portugais, du moins de ceux ayant préservé leur
tête d'une coupe uniforme, rasée comme un lendemain
de bataille sur un champ en ruines.
***
Si
on pouvait difficilement imaginer un Euro 2012
sans le Portugal, c'est
pourtant ce qui a failli se produire. En effet,
la sélection du Portugal avait acquis un retard
notoire dès le début des éliminatoires
pour la qualification de l'euro 2012.
Avec
Carlos Queiroz en tant que précédent coach,
les portugais avaient en effet manqué leurs
rendez-vous et pris un retard qui semblait irrémédiable
et quasi-impossible à rattraper en vue de la
qualification. Le ciel semblait être tombé sur
la tête des lusitaniens.
"On
apprend peu par la victoire, mais beaucoup par
la défaite", dit un proverbe japonais.
Les portugais ont donc beaucoup appris.
Un tournant fut très nettement marqué lorsque
l'ancien coach fut remplacé par Paulo Bento,
le nouveau manager de l'équipe, un
coach sportif jouissant d'un air "de
joyeux drille" qui ne transparaît certes
pas au premier abord. Paulo Bento transforma radicalement la sélection portugaise,
et parvint à la métamorphoser comme par magie.
En
effet, dès l'arrivée de Paulo Bento, les joueurs
portugais inversèrent la tendance, montrèrent
nettement que désormais ils s'amusaient
en jouant, et remportèrent la quasi totalité
de leurs matchs joués depuis lors. Le fameux
soleil portugais rebrilla de nouveau, propulsant
ses rayons étincelants sur toutes les pelouses
foulées par la sélection portugaise.
La
métamorphose fut si considérable, que lors d'un
match amical, la sélection portugaise arriva
à atomiser
la sélection espagnole pourtant
championne du monde ! Dès lors, qui pouvait
résister aux portugais transformés en machine
à gagner ?
Challenge relevé et réussi
La
deuxième partie du tour de qualification pour
l'euro 2012 se déroula donc en tant que challenge
pour la sélection portugaise : parvenir à rattraper
le lourd retard accumulé, et réussir à se qualifier.
Défi
relevé. Les joueurs portugais retroussèrent
leurs chaussettes. Les matchs furent abordés
avec talent et joués avec un sérieux perceptible
dans les résultats. Les victoires se sont accumulées
au fil du temps, un temps trop juste cependant
pour placer la sélection portugaise première
place de son groupe dominé par le Danemark.
Qu'à
cela ne tienne. Impossible et Portugal semblent
ne par rimer. Qualifié pour les barrages, le
Portugal affronta la Bosnie et parvint à décrocher
un match nul (0-0) au match aller.
Qualification : Dans la souffrance,
mais avec aisance
Le
match retour au Portugal joué le 15 Novembre,
fut quant à lui nettement dominé par le Portugal,
qui afficha une suprématie ne laissant, ni aucune
chance aux bosniaques, ni l'ombre d'un doute
sur la placé méritée du Portugal dans cet euro
2012.
A Lisbonne,
le Portugal remporta le match retour sur
le score de 6 - 2. Mais outre le score sans
appel, il y eut surtout la manière. Et la sélection
portugaise ne fit pas dans la dentelle.
La
victoire... Vite !
A l'image
de son capitaine Cristiano Ronaldo, la sélection
portugaise prit d'emblée le match à bout de
bras, ou plutôt de pieds, voulant marquer la
partie d'une empreinte victorieuse dès
les premières minutes.
Cristiano
Ronaldo montra le premier le chemin des buts
avec un tir sur coup-franc de 35 mètres, qui
ne laissa aucune chance au goal bosniaque.
"Allons
enfants de la partie, le jour des déboires est
arrivé". Semblaient alors s'écrier les
joueurs bosniaques, se souvenant soudainement
que les tricolores français s'étaient récemment qualifiés
à leurs dépens.
Les
bosniaques avaient la niaque
Une
fois le score ouvert, la voie était tracée.
Et c'est à la 24è minute que le portugais Nani décocha un
magnifique tir dans les cages adverses, une
sorte de déclenchement subit d'arme de destruction
massive semblable à celles que les intelligentissimes
sommités bush et son copain barroso ont vu de
leurs yeux en Irak ! Ce tir puissant de Nani aggrava
le score de façon tangible, rapprochant les
portugais de la qualification pour l'euro 2012.
Allaient-ils y parvenir en tenant la cadence
?
Oui,
car à ce
stade, (de football évidemment), la domination des portugais était
manifeste et presque outrageante, au point qu'ils
se déconcentrèrent, souffrant un but marqué
sur pénalty accordé de façon douteuse à la 41è
minute.
Après
une période de flottement les portugais se ressaisirent,
et reprirent le jeu à leur compte, à l'image
de Cristiano Ronaldo qui aggrava le score à
la 53è minute après un dribble sur le gardien
nécessitant un sang-froid que le capitaine portugais
maîtrise parfaitement avec l'expérience acquise
sur les plus grandes pelouses d'Europe.
Avec
un tableau d'affichage indiquant un lumineux
3-1 pour les
portugais, le match paraissait plié. Faux semblant. Car
les bosniaques répliquèrent et réduirent le
score, une fois de plus sur un but en principe
non valable
pour cause de hors-jeu mais pourtant accordé à la Bosnie
à la 65è minute. Les portugais étaient prévenus
: dominer et mener au score n'est pas gagner. Il fallait donc
passer la sumultipliée; ce qu'ils firent sans hésiter.
Sélection portugaise : l'art
et la manière
Les
buts s'enchaînèrent alors à une cadence qui
ravissait les 50 mille spectateurs venus supporter
leur équipe au stade da Luz à Lisbonne. Un stade tout acquis à la sélection portugaise,
alternant l'hymne portugais et les clameurs
enthousiastes, tout en arborant avec fierté
les symboles verts et rouges de la sélection
du Portugal. Lisbonne étalait son rayonnement
à travers tout le Portugal. Et
de 4 ! Tout le talent des portugais lors d'une
superbe action collective se concrétisa par
un but de Helder Postiga, qui monta le
score à 4-2 à la 72è minute. Les "Olé"
dans les tribunes marquaient le tempo du match.
Le score s'affolait dans une sorte de tourbillon
dansant avec grâce et aisance. Il y a des jours
où les Dieux des stades semblent fumer la moquette.
Ce soir était un de ceux-là.
Les joueurs portugais étaient dopés
Quelques minutes plus tard Veloso
venait lui aussi
planter sa marque dans les filets bosniaques,
sur un coup-franc magnifique et surprenant.
Tout semblait réussir aux portugais, visiblement
dopés à une substance saine et naturelle
: l'enthousiasme !
Sur
un score de 5-2 le public portugais était à
la fête, et entama une Hola colorée et bon-enfant. Pris
au jeu, ce public exigeant alla jusqu'à réclamer la correction
pour l'équipe adverse.
La Bosnie tremblait mais résistait avec vaillance.
Mais les joueurs portugais exaucèrent le désir
des supporters en marquant un 6è but !
Il n'y
avait qu'à demander. Helder Postiga vint sceller l'apothéose
du match par une magnifique tête majestueusement
servie par un Fabio Coentrao appliqué et combatif !
Pendant
quelques instants, ce fut la débandade côté
bosniaque. Une débandade d'un niveau faisant
penser à celui de l'UE, la désunion européenne en
phase finale, un soir de cafard dans Bruxelles,
lorsque quelques vulgaires technocrates
européens s'achètent un cerveau pour réfléchir
à la façon dont ils vont pouvoir continuer à
faire survivre la bête dévastatrice eurocrate
tout en maintenant les citoyens bâillonnés et
en les manipulant. C'est dire !
La catastrophe fut évitée de peu
Le
public portugais était aux anges, mais intenable.
Un portugais gai est d'ailleurs toujours intenable
et montre volontiers son "côté garnement".
Les
spectateurs portugais voulaient en effet faire
mentir leur réputation légendaire de gens
sachant recevoir, et osaient réclamer encore
un but, à l'image du score
ketch-up
enregistré lors du Mondial 2010 contre la Corée...
Heureusement
que les joueurs portugais ont su se tenir, en
cessant d'écouter leur public, sauvant ainsi
l'image du bon accueil portugais. On frisa le
désastre ! :)
Le
Portugal est qualifié pour l'Euro 2012
Match
remporté par le Portugal sur le score de 6 buts à 2.
- Une rencontre
incontestablement acquise avec brio par les
portugais, devant des bosniaques
qui ne déméritèrent pourtant pas, mais qui ne
parvinrent pas à entraver la volonté farouche
d'une sélection portugaise décidée
et sûre d'elle.
Cette victoire ouvre
la porte de l'euro 2012 à la sélection portugaise.
Une
partie de folie. Des portugais remontés et sûrs
d'eux. Un score sans appel. Un public à la fête...
Il y a des jours où la fragilité du bonheur
s'abreuve à la source du dérisoire et acquiert de
l'assurance dans des moments futiles. Mais
il ne faut pas passer à côté du goût
des instants savoureux. Le
plus difficile est toujours devant. Mais en
attendant, les portugais savourent donc ce moment
de bonheur qui les conduira peut-être (enfin
?) vers la plus haute marche du podium en 2012.
Qui
sait. Puisque la qualité est bien présente,
et que... impossible n'est pas portugais
!
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